Des l’avion Istanbul – Bishkek, je repere mon premier gars qui a un t-shirt a l’effigie de Vladimir Poutine. Celui-ci pose sur fond noir et se dispute l’integralite du T-shirt avec un portrait d’aigle royal.
Absence : A la descente d’avion, apres avoir recuperer faire mes bagages, sous la pression d’une armee de chauffeur de taxis chauffes a blanc via l’arrivee successive de vols internationaux a l’heure ou on ne sert toujours pas le petit dejeuner, je fais un crochet par le premier distributeur venu, recupere les premieres devises locales et ne deniche rien de mieux que d’y oublier la carte bleue, lancant idealement notre sejour.
Calendrier : Apercu lors des commemorations de l’armistice, la seconde guerre mondiale fut rebaptisee « guerre 41-45 ».
Pas entendu que les polonais, ou autre, soient d’accord.
Champetre : Sur la rocade de deux fois quatre voies qui relie l’aeroport au centre-ville de Bishkek, les voitures partagent le tarmac avec les chevaux errants.
Roulette : Alors que je discute avec un chauffeur vaguement anglophone (Arsene) qui m’explique que la grande majorite des vehicules kyrgyzes ne sont gui?re assures avec leur proprietaires, la voiture qui circule juste derriere nous se fait litteralement emboutir par un camion a toutes les freins douteux. Notre c?ur d’Arsene menace d’exploser.
Ravalement : Arsene me pointe l’ecole de medecine qui ressemble a s’y meprendre a une ruine. L’hopital principal de Bishkek qui la jouxte n’est nullement mieux loti, si votre n’est qu’il est entoure d’un jardin ou la pelouse reste haute d’un metre. Vu l’hopital, le jardinier devra etre malade.
Epure : Mon premier repas dans un restaurant local se compose de viande grillee et d’oignons crus. Je veux bien qu’ils soient carnivores mais quand meme… Dans un coin, votre musicien a J’ai guitare traditionnelle reprend « Aicha » de Khaled a grand renfort de claviers enregistres.
Bancal : Alors que le vent souffle en rafales au dehors, une des personnes qui travaillent dans ma guesthouse me previens du danger de flaner dehors dans ses conditions ; moins du fait du danger de chute de branches d’arbres que de chutes de gamin electriques.
Ambidextre : Devoir changer de main pour manger parce qu’on est gaucher n’est nullement si facile qu’on croit.
Reveil : Parti en trek, apres quatre heures de roule, je ne peux que constater l’amoncelement des nuages qui m’annoncent un orage proche. Par precaution, je monte la tente dans une sorte de pre a l’herbe confortable. Dans la seconde qui suit, la pluie s’abat, me forcant a une sieste impromptue, berce que j’suis par les milliers de gouttes qui s’abattent. Une heure prochainement, j’suis interrompu autant via le silence revenu que avec un sifflement tout proche. C’est Martine Notre marmotte, mon nouveau reveil, qui me previent de l’accalmie.
Genocidaire passif : Comme c’est le printemps, des fleurs sont omnipresentes au point qu’il reste impossible de marcher dans la pampa sans les ecraser via dizaines. J’en me sens presque a m’excuser vis-a-vis de Pachamama.
Esthete : Le film « Taxi » est de loin la soiree francais le plus connu au Kyrgyzstan
Promiscuite : Apres deux jours sans voir personne, je me crois tout seul dans la montagne. Sauf qu’a 3.000 metres, je croise quatre mec des snowboards sur le dos revenant d’encore plus haut. Je ne me sens plus seul sur terre.
Concert : Apres six heures de marche a cadence acceleree du fait en pluie qui tombe sans discontinuer, je suis pris sous l’aile d’un groupe d’etudiants et de leurs professeurs. Beneficiant des prestations d’un bus tout confort au regard de ma journee, ils me proposent de me reconduire a Bishkek et ce, en echange d’une chanson. Ce est le generique des « Mysterieuses Cites d’Or » top site des rencontres pour cГ©libataires.